Rock And Live

05.06.2022 – Metalfest Open Air – Plzen – (République Tchèque)

DIMANCHE 05 JUIN
– DAY 03 –

10h30. Nous y sommes, c’est le dernier jour de ce marathon metal et pour commencer la journée en beauté on accueil sur scène Symfobia et comme on peut s’en douter leur metal symphonique. Durant quelques secondes, je suis un peu déçue car je m’attendais à voir deux chanteuses, mais il s’avère que la deuxième voix  a quitté le groupe en début d’année (et Symfobia ne souhaite pas renouveler le poste afin de trouver une stabilité dans le line-up). On retrouve donc sur scène Peter Varga à la guitare, Pituka Bugár à la basse, Feri Molnár au clavier, Viliam Putz à la batterie et enfin Erika Strečková qui assure la partie chant. Scéniquement, les quatre musiciens sont un peu effacés au profit d’Erika qui fait le show et interagit avec le public. Durant leurs 50 minutes de set, les slovaques nous font découvrir leurs deux albums : Way of the Queen (2015) à travers notamment « Bloody Wings » mais surtout Smog of Tomorrow (2019) avec « Atlantis » ou encore l’incroyable « Bury It » et ses violons tranchants.

11h35. On enchaine avec Project Renegade qui vient tout droit de Grèce. Vêtus tout de noir avec des pulls à leur effigie, on est plongé dans une ambiance futuriste / post apocalypse. Derrière les fûts et son masque on devine Ody, à la guitare Philipp , à la basse il y a Jay qui tourne en rond tel un lion en cache et enfin au chant on retrouve Marianna qui saute et headband de partout ! Les quatre musiciens nous proposent un nu metal plutôt lourd, mêlant des sonorités électroniques et ambiantes qui adoucissent certaines parties, complété par une voix mélodieuse. Ils interprèteront des titres tirés de leur EP Cerebra (2017) tel que « One Of The Crownd » mais aussi de leur album Order Of The Minus (2019) comme « Products Of War ».

12h40. Pour débuter cette dernière après-midi, on change de registre avec les allemands Victory et leur heavy metal. Sur scène on découvre Gianni Pontillo au chant, Mike Pesin à la guitare, Michael Stein à la batterie, Malte Frederik Burkert à la basse et nul autre qu’Herman Frank à la guitare (ex Accept). Victory connait la recette qui fonctionne : des bons riffs de metal allemand saupoudrés d’une voix tranchante, avec des refrains qu’on n’oublie pas comme par exemple « Are You Ready » issu de Don’t Get Mad… Get Even (1986), ou « Take The Pace » tiré de Temples of Gold (1990).

13h45. Et si vous n’avez pas eu assez d’heavy metal allemand, voici une deuxième dose avec Herman Frank. Et oui, le guitariste remonte sur scène avec son projet personnel, après un changement de tenue bien entendu. A côté de lui, on retrouve également de Victory Mike Pesin (guitare) ainsi que Malte Frederik Burkert (basse). En revanche, les baguettes sont maintenant dans les mains d’André Hilgers, tout comme le micro qui est désormais détenu par Rick Altzi. Musicalement, c’est tout de même plus tranchant et saignant que Victory mais ça reste globalement dans la même veine.

14h55. Il est maintenant temps d’embarquer à bord du prochain vol de nuit avec The Night Flight Orchestra et leur folk rock aux allures très vintage des années 80. S’il y a bien une chose à dire, c’est qu’ils savent mettre l’ambiance ! Une chenille s’improvise dans le public, avant qu’une autre soit demandé par le groupe et croyez-moi, celle-ci est sacrément longue et c’est pratiquement toute la fosse qui part se promener à la queue leu-leu dans les gradins ! L’équipage de The Night Flight Orchestra est composé du capitaine Björn « Speed » Strid au chant, de David Andersson et Sebastian Forslund aux guitares, de Sharlee D’Angelo à la basse, de Jonas Källsbäck derrière la batterie et de John Lönnmayr au clavier, sans oublier les hôtesses Anna-Mia Bonde et Anna Brygård aux chœurs.

16h15. Le prochain groupe noté au programme était Ensiferum. Mais les finlandais n’ont pu monter sur scène, car leur chanteur est tombé malade. C’est ainsi, que le Metalfest Open Air a dû trouver un remplaçant et qu’Elvenking a répondu présent à l’appel, quelques heures avant le show! Actuellement en tournée avec Gloryhammer (qui est à l’affiche du festival), les italiens ont dû composer un set de plus d’une heure au lieu des trente minutes qui leur sont habituellement réservé en tant que support band. Et ils ont pleinement accomplit leur mission, puisqu’en plus de n’être pas prévu à l’affiche ils ont carrément enflammé le public ! Ce dernier aura tout fait : sauté, ramé, slamé, tourbillonné, le festival était en ébullition !  En même temps, comment rester insensible devant un groupe si content d’être là et qui le transmet si bien à travers leur folk metal plus que festif.  Alors oui, je tire mon chapeau à toute la tribu : Aydan et Rafahel aux guitares, Jakob à la basse, Lancs à la batterie, Lethien au violon et Damna au chant. De plus, ils remercieront plus d’une fois le public pour leur accueil chaleureux et ils auront un mot sympa pour Ensiferum.

17h55. La fin de l’après-midi approche à grand pas et c’est Gloryhammer qui monte sur scène pour nous en mettre plein la vue avec leur heroic fantasy power metal ! C’est donc dans une ambiance épique que les anglais se présentent un à un devant le public : d’abord Ralathor, le mystérieux commandant du sous-marin de Cowdenbeath aka Ben Turk (batterie), puis le The Hootsman, le Demi-dieu astral d’Unst aka Christopher Bowes (basse), ensuite c’est au tour de Ser Proletius, le Grand Maître des Chevaliers de la Mort de Crail aka Paul Templing (guitare), avant d’accueillir Sozos Michael au chant qui a revêtu en 2021 le costume d’Angus McFife XIII, le Prince héritier de Fife. Les quatre musiciens lancent alors « The Siege of Dunkeld (In Hoot We Trust) » et ce n’est que quelques minutes plus tard que Zargothrax, l’Empereur noir de Dundee aka Christopher Bowes fait son entrée au clavier. Le groupe enchaine ensuite avec « Gloryhammer » et d’ailleurs dans le public on peut voir quelques marteaux géants marquer le rythme parmi les nombreux slameurs. Les morceaux se succèdent et les cinq protagonistes nous font voyager tantôt chez les licornes avec « The Land Of Unicorns », tantôt chez les goblins  avec « Goblin King of the Darkstorm Galaxy ». Et quand il s’agit de clamer le nom de Hoots, le public s’en donne à cœur joie sur « The Hollywood Hootsmann » ou encore « Hootsforce ». C’est ensuite à Angus d’avoir son moment de gloire avec la chanson qui porte son nom : « Angus McFife ». S’ensuite de l’unique « Universe On Fire » qui vous colle à la peau. Mais malheureusement, le voyage arrive à son terme et c’est « Wizard ! » qui conclura cette magnifique épopée qui couronnera Hoots.

SETLIST GLORYHAMMER

The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust)
Gloryhammer
The Land of Unicorns
Fly Away
The Hollywood Hootsman
Goblin King of the Darkstorm Galaxy
Legend of the Astral Hammer
Masters of the Galaxy
Hootsforce
Angus McFife
Universe on Fire
The Unicorn Invasion of Dundee
Wizards!

19h40. Changement de décors, changement d’ambiance. On quitte l’univers fantasy pour le monde polaire. C’est sur une scène recouvert en bleu et éclairée d’une pleine lune que l’on retrouve Sonata Arctica. Niveau énergie, on redescend d’un cran, mais le set des finlandais ne reste pas moins puissant ! Composé d’Elias Viljanen (guitare), Tommy Portimo (batterie), Henrik Klingenberg (clavier), Pasi Kauppinen (basse) et enfin de Tony Kakko (chant), le quintet de power metal symphonique évoque surtout ses trois premiers albums à travers « Kingdom for a Heart » issu de Ecliptica (1999), « Tallulah » de Silence (2001) ou encore « Broken » tiré de Winterheart’s Guild (2003). Quelques morceaux plus récents se sont tout de même glissés dans le set, tels que « I Have A Right » toujours aussi poignant et tiré de Stones Grow Her Name (2012), ainsi que « Closer to an Animal » extrait de leur avant dernier opus The Ninth Hour (2016). Enfin, c’est sous une fine pluie que Sonata Arctica conclut son show avec « Don’t Say A Word ».


SETLIST SONATA ARCTICA

The Wolves Die Young
The Last Amazing Grays
Paid in Full
Sing in Silence
Kingdom for a Heart
Closer to an Animal
Broken
I Have a Right
Tallulah
FullMoon
The Cage
Don’t Say a Word

21h30. La nuit est tombée et la pluie ne s’est pas arrêtée. Sur scène, un impressionnant décor se met en place : un écran géant, des rampes d’éclairages et des plateformes aux allures futuristes pour surélever les musiciens. C’est au milieu de ce décor plongé dans la brume que Within Temptation fait son entrée sur scène avec « See Who I Am », morceau extrait de The Silent Force (2004) qu’ils n’avaient pas rejouer en live depuis 2014 ! Dans le fond mais en hauteur, on retrouve à gauche Martijn Spierenburg derrière son clavier et Mike Coolen à droite derrière sa batterie. Sur le devant de la scène, il y a de part et d’autres Ruud Jolie et Stefan Helleblad aux guitares, tandis que Jeroen van Veen se balade un peu partout. Enfin, au centre on retrouve la sublime frontwoman Sharon den Adel au chant. Les Néerlandais enchainent ensuite avec le puissant « Faster » extrait de The Unforgiving (2011). Le temps de « In The Middle Of The Night » et on découvre « The Purge » un morceau dévoilé par le groupe au cours de l’année 2020. On continue avec « Paradise (What About Us?) » en duo avec Tarja Turunen qui apparait alors dans un enregistrement vidéo projeter sur l’écran géant ! Il en sera de même pour « And We Run », avec Xzibit. Durant tout le show, la mise en scène et les jeux de lumières seront a coupé le souffle ! Les images projetées et les traits de lumières qui tourbillonnent sont fascinants et ne font que sublimer la puissance de leur metal symphonique. Après « The Reckoning » on découvre « Entertain You », autre single que la formation a dévoilé en 2020. La pluie fine d’il y a quelques heures c’est maintenant transformée en pluie battante mais n’enlève rien au plaisir de voir Within Tempation sur scène surtout quand « Supernova » extrait de leur dernier album « Resist » (2019) arrive ! La fin du set se rapproche à grand pas et Sharon invite deux enfants à la rejoindre sur scène pour profiter des dernières chansons. C’est ainsi que « Stairway to the Skies » est lancé. Puis comme tout au long de la soirée, Sharon s’excuse pour le temps et nous remercie d’être restés malgré le déluge. Elle nous informe ensuite, que c’est la dernière chanson et que le groupe ne fera pas de rappel pour nous permettre de nous mettre à l’abri le plus vite possible. Après ces mots de bienveillances, Within Temptation mais un point final au show avec « Mother Earth » et clôture cette superbe édition 2022 du Metalfest Open Air.

SETLIST WITHIN TEMPTATION

See Who I Am
Faster
In the Middle of the Night
The Purge
Paradise (What About Us?)
Raise Your Banner
Stand My Ground
And We Run
The Reckoning
Entertain You
What Have You Done
Supernova
Our Solemn Hour
Ice Queen
Stairway to the Skies
Mother Earth

Retrouver les concerts après deux ans sans aucun évènement fut un pur bonheur. Replonger dans l’ambiance des festivals au Metalfest Open Air à Plzen en République Tchèque fut une aventure extraordinaire. La localisation dans l’amphithéâtre permet d’organiser un évènement à taille humaine et d’en profiter pleinement. Durant ces quatre jours, il y a eu des retrouvailles avec Doro, Gloryhammer, Bloodbound, Saltatio Mortis, des premières fois beaucoup trop longuement attendues comme Within Temptation, Running Wild, Battle Beast et Herman Frank. Et bien sûre des découvertes telles que Elvenking, Toxik, Amalgama ou encore Symfobia. Tous les groupes sans exceptions ont eu un mot pour ces deux dernières années qui n’ont pas été simple pour eux. Alors : LET’S KEEP METAL ALIVE !

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